Momon Maguy Chayne Sporting-Club Salonais Rugby Salon

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Momon et Maguy    Si loin, si proches

  

          Puis papa est reparti pour quatre mois, en promettant à maman mille et une merveilles, je revois sa déception au retour, il lui avait ramené une paire de cornes superbes, ce qui a dû faire un mini drame, car maman ne voulait pas en entendre parler. C’était en 34, je pense. Papa a ensuite retravaillé avec son père, et a acheté une superbe voiture, une Ford, verte, longue, avec un spider où on pouvait s’assoir, tout était en cuir à l’intérieur, enfin, une folie de plus. C’est à ce moment-là aussi qu’il a fait des chars pour le corso du carnaval, des chars superbes, il avait souvent le premier grand prix d’honneur, et j’étais souvent actrice de ces réjouissances : Cupidon sur une immense gondole fleurie dont il était le gondolier, perle dans une huitre : Il avait fait un immense rocher où s’accrochaient des huitres, toutes doublées de satin blanc, qui s’ouvraient toutes seules, et dont les perles étaient des petites filles. Il avait aussi été disqualifié pour le char « La sardine a bouché le porc-port» : Le char représentait le Pont Transbordeur, avec une énorme sardine en travers du port, et à l’arrière, un énorme cochon bouché par une grosse sardine. Le jury l’avait déclassé, un scandale, aussi, de ce jour-là, et jusqu’à la guerre, il a fait le char du comité, le « Calamentran » qu’on brûlait le dernier soir. Mais c’était aussi une merveille, on a eu le roi de l’aïoli, le Pierrot triste, enfin papa était un homme merveilleux, mais il fallait se le faire !



  

 Marcel et ses errances (suite et fin)

  

    Puis, vint 1936, je crois que j’avais passé toutes ces années pour ne pas parler de 36, papa en plein Front Populaire, le brassard rouge au bras, qui vendait Rouge Midi sur le parvis de l’église, qui cassait du curé avec toute une équipe, allant devant la mairie attendre la procession de la Fête-Dieu. Ils cassaient tout, le dais, la croix, le tron de l’air et son train. Mais après, on n’a plus eu de procession dans Lambesc, le curé chez lui, qu’il y reste, c’était sa maxime, à papa. Maman, du temps, allait à la messe en cachette, et moi au patronage, l’ambiance était au rouge.

Les chars de Marcel

Corso de Lambesc