Momon et Maguy    Si loin, si proches

La passion s'installe

Les règles si difficiles du Rugby n’eurent bientôt plus de secret pour moi, car mes oncles n’avaient que quelques années de plus que moi, 16 pour Marius et 11 pour Paul. Ils venaient tous les soirs chez mes parents qu’ils affublaient de sobriquets tels que « la belette » pour ma mère et pour mon père, « le belet ou le gaou ».

Lui, mon père, était un fidèle supporter des Canaris, nom des joueurs du S.C.S. aux couleurs jaune et noire, mais il n’avait jamais touché un ballon, il suivait assidûment ses chers frères et son cher Club, dans toutes leurs pérégrinations à travers la France, et il le fit jusqu’à un âge fort avancé, avant d’être malade et de nous quitter définitivement quelques années plus tard.

Comment, avec toute cette éducation, toute cette foi, toute cette passion pour le rugby, n’aurais-je pas été joueur, moi aussi ? Cela était impensable ! Mais à cette époque, les compétitions pour enfants n’existaient pas et on ne commençait à jouer que vers 15 ou 16 ans dans les équipes réserves, avec de vieux joueurs retirés de l’équipe fanion, qui  vous distribuaient plus facilement des coups de poings et de « melon » (tête)  que des pâquerettes, tout cela avec un cœur et une amabilité à toute épreuve, bien dans la tradition rugbystique de cette époque.

Sporting 1927, Momon n'a qu'un an!
Marius est assis à droite

1932 Le Sporting aux champs
Raoul est en haut 2ième à droite et à gauche, on reconnait le Président Pelen et son éternelle cigarette

1933/1934
Marius est en bas à gauche