Momon Maguy Chayne Sporting-Club Salonais Rugby Salon
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Momon et Maguy    Si loin, si proches

 


A mon tour


      Le temps passant obligatoirement, la vie aussi, j’eus à mon tour l’age de faire mes débuts sportifs. C’est fin 41 début 42 que je signais une licence joueur au club cher à mon cœur et auquel je suis resté fidèle toute ma vie sportive, à une seule exception près, je vous le rappellerai plus tard. J’avais à l’époque 15 ans ½, et cela allait continuer pendant une bonne douzaine d’années, avec des hauts et des bas, comme pour une vie d’homme, des joies, des peines, des moments de bonheur et des déceptions, mais tout cela avec une foi inébranlable dans LE RUGBY.

   Après le rugby de mon enfance, ce sera celui de ma jeunesse, c’est à dire de fin 41 jusqu’en 55, où j’ai été obligé d’interrompre ma passion à la suite d’un sérieux claquage à la cuisse qui deviendra chronique par la suite.


   Après la défaite de 1940,  la vie, le sport reprenaient leur cours timidement et il y avait quelques matchs qui arrivaient à se disputer le dimanche : les moyens de déplacement étaient fort rares et les victoires souvent acquises par forfait, l’adversaire n’avait pu se déplacer ! Mais la passion était toujours là et on s’accommodait des circonstances du mieux que l’on pouvait.


   C’est dans ce contexte que j’ai commencé à pratiquer timidement le rugby. N’étant pas particulièrement des plus costauds, je n’avais le choix que de jouer trois quart ou demi. Ayant l’exemple de mon oncle Marius, redoutable trois-quarts aile par sa pointe de vitesse et sa science du jeu, la voie était toute tracée, et je choisis donc cette place pour mes débuts.


 

Momon et son camarade Bouchet, juniors

  

 Débuts qui furent très difficiles, car, en 1941, il n’y avait pas de compétitions pour les jeunes : pour les petits clubs comme le S.C.S., les poussins, benjamins ou cadets étaient encore dans les limbes, on commençait en réserve, ou on ne jouait pas ! C’est ce qui m’arrivait au début, car étant des plus fluets, je me trouvais en concurrence avec Henri FABRE, le fils des savonniers de la Route de Grans, gentil garçon mais que je n’aimais pas beaucoup car il me prenait « ma place ».


   Pendant quelques temps, je suis venu tous les dimanches avec ma valise, car à cette époque, les sacs de sport n’existaient pas, avec l’espoir qu’Henri ne serait pas là et que je pourrais jouer. En fait, ma persévérance fut récompensée, car effectivement, un dimanche, il ne vint pas et du fait, je pris sa place et ne la lui rendis  plus !


   C’est ainsi que je fis mes premières foulées contre la réserve de Cavaillon, ce qui me valut de recevoir un maître coup de poing dans le nez, qui saigna tout ce qu’il pouvait ! Il me fut envoyé par un nommé PAUZIN, vieux joueur sur le retour, qui disait éduquer les jeunes de cette manière pour en faire des joueurs aguerris. Je n’appréciais pas du tout ce raisonnement !

Juniors!