Momon Maguy Chayne Sporting-Club Salonais Rugby Salon

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Momon et Maguy    Si loin, si proches

  

   Puis, on a déménagé à nouveau, papa avait quitté son père et était rentré à la Mairie, travaillant à l’électrification de toutes les campagnes de Lambesc, il a ouvert ensuite un magasin d’électricité rue Eugène Pelletan, c’était en 1932, maman cousait toujours, papa faisait des installations électriques chez des particuliers.

 L'école


26 Septembre 1993


   Là, la vie avait changé : Plus de copains, j’avais 7 ans et j’allais à la grande école, la rentrée du 1er Octobre se faisait toujours sous la pluie, tablier noir obligatoire que maman bordait un peu de rouge, comme les boutons, une grande cape imperméable à capuche, les bottines de grand-père, c’était la tenue de toute l’année scolaire, sauf l’imper lorsqu’il faisait beau. J’aimais les rentrées de classe, tout était bien propre, les tableaux noirs repeints, les cartes de France accrochées au mur, l’estrade et le bureau de la maitresse, nos bureaux à nous, où nous étions deux, les encriers en porcelaine blanche qu’on nous remplissait tous les soirs pendant l’étude qui durait de quatre heures et demi à cinq heures et demi et où on faisait nos devoirs. Les crayons, porte-plumes, gommes, règles, cahiers, tout était fourni, on nous apprenait la valeur des choses et ce que nous devions à l’école laïque, les leçons de morale du matin étaient de grands moments de silence. Il y avait dans la classe des gravures nous montrant Pasteur vaccinant un petit garçon contre la rage, ou Calmette soignant un tuberculeux, maladie qui c’est vrai, tuait beaucoup de monde. J’aimais l’odeur de l’école, surtout à l’étude où on était moins nombreuses, il n’y avait que des filles, l’école des garçons était de l’autre côté de Lambesc. Le gros poêle rond entouré d’une grille ronflait au milieu de la classe, entouré d’une grille, avec le long tuyau qui montait jusqu’au plafond où il était tenu par du fil de fer, puis il faisait un coude et disparaissait dans le mur de droite, où se trouvait sans doute la cheminée. Je n’ai eu que trois maitresses, chacune ayant deux divisions, CP/CE1, CE2/CM1 et CM2/CS, le cours supérieur, enfin supérieur, c’est beaucoup dire…


Je n’ai pas gardé de la Maternelle le moindre souvenir, sauf que le mari de Mme Ginatas, qui aidait l’institutrice, avait une jambe de bois. C’était un homme sévère, il habitait un logement dans l’école et on entendait sa jambe de bois sur nos têtes, et pour moi, cet homme était une terreur. Un jour, on nous a dit « Mr Ginatas est mort » Ouf ! J’ai encore cette impression de soulagement que j’ai ressenti ce jour-là, pourquoi, je n’en sais rien. Plus tard, j’ai su par sa fille Ginette, qui est devenue ouvrière chez maman, que son père avait perdu sa jambe à la guerre de 14, mais pour moi, ça remontait presque aux croisades. Le principal était qu’il ne soit plus là, mais je me suis demandée pendant des années où on avait mis sa jambe en bois… Mystère !

  


          La grande école a passé très vite, j’aimais surtout les rédactions, les poésies et les fêtes de fin d’année, j’aimais danser, chanter et comme on préparait le spectacle pendant longtemps, on était en récré une bonne partie de Juin et jusqu’au 14 Juillet. Puis la fête avait lieu, avec la distribution des prix, dans la cour de l’école des garçons. J’en ai eu quelques-uns, mais je n’ai jamais croulé dessous. Puis, en Juin 1938, j’ai passé mon Certificat d’Etude, mention bien, première du canton, danse en tutu sur la scène et distribution d’un dico « Tout en Un » que j’ai toujours. Puis les vacances !

En 1936, c’étaient les premiers congés payés, on est parti à Barcelonnette chez le frère de grand-père, l’oncle Roch. La vallée de l’Ubaye était superbe, on roulait en B14 Citroën, Louis était né et à cinq, la voiture peinait souvent. Mais c’étaient les premières vacances hors de Lambesc. En 1937, nous sommes partis à Fos, dans une maison louée à Saint Gervais « La Mouette », avec Tantine Lo, maman et toute la famille, puis en 1938, Fos et Barcelo.

  

Marcel Maguy et Jeannette

Spectacle de danse à l'école

Maguy, première à gauche