Momon Maguy Chayne Sporting-Club Salonais Rugby Salon
Momon et Maguy Si loin, si proches
La vie continue
Au début de notre mariage, nous avons habité deux mois chez mes beaux-parents, les deux plus mauvais mois de ma vie, une famille qui ne s’entendait pas, qui parlait mal, le premier geste de ma belle-mère a été de me vider un sac de chaussettes de Raoul et Momon à raccommoder, au moins vingt paires « Voilà le coton, voilà la boule, vous avez du travail sur la planche ». Le ton était donné.
Je me suis mise en quête d’un appartement. Momon était peu payé, mais en 50, les loyers étaient abordables, et le 1er Mars, on déménageait aux Allées de Craponne, au deuxième étage au-dessus de l’appartement de Nanot. Pas de toilettes, l’eau ne montait pas tous les jours jusqu’à nous, mais nous étions tranquilles. Un mois après, j’étais enceinte, les brassières, les chaussons, les chaussettes, enfin, toute la layette, cela m’a occupé jusqu’en Juin, où nous avons redéménagé pour aller au Chalet du Clos St Pierre, un petit relais de chasse, avec un parc, un lavoir, de l’eau, que je pompais mais que j’avais au robinet, bref, le paradis, j’en ai gardé de magnifiques souvenirs. Quand nous faisions des repas, avec Estelle et Régis, Nanot et Francis, on démontait le lit pour manger dans la chambre, car la cuisine ne faisait que deux mètres-carrés, une porte sur des tréteaux faisait la table, et les réveillons duraient souvent jusqu’à sept ou huit heures du matin.
Maman et Tantine Lo venaient souvent, moi, j’allais une fois par semaine à Lambesc avec le car, et chez dado (Tantine) souvent en vélo. Mon cousin Paul avait onze ans, c’était un garçon superbe et très doué à l’école, Louis lui avait quatorze ans, et avait commencé son apprentissage de tailleur à Salon, à midi, il mangeait avec nous, et le soir, il rentrait à Lambesc en vélo pour revenir le lendemain. Puis, il est rentré chez un grand tailleur d’Aix, Wendel, où il a vraiment appris son métier. Momon travaillait toujours au charbon avec son père, je ne m’étends pas là-dessus, il y aurait trop à dire. Je le voyais peu, il partait tôt, rentrait tard, et dormait le reste du temps, son travail n’était pas facile, j’avais peu de rapport avec sa famille, mais passons. Tata et Pépé Coye22 Les beaux-parents de Jeannette habitaient la ferme du Clos St Pierre, pas très loin du Chalet, une grande bâtisse avec un immense tilleul devant, et un jujubier dont je me souviens encore au fond du jardin. (les beaux-parents de Jeannette qui habitaient une ferme à côté) étaient adorables et avaient une vraie passion pour Annie, d’autant que Nanot et Francis ne parvenaient pas à avoir un enfant, ce qui s’est arrangé par la suite, puisque Françoise est née en 54. Les années ont passé, le petit frère d’Annie, tant attendu par Momon, n’est pas venu au bout, déception, hôpital, curetage, c’était en Novembre 53, le jour des Morts, c’était gai….
Momon et Maguy en ville
Maguy et Annie au Chalet
Momon et Maguy au Col d'Allos
Momon et Léa en 51
Maguy et Raoul en 48