Momon Maguy Chayne Sporting-Club Salonais Rugby Salon

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Momon et Maguy    Si loin, si proches

  

La famille JEAN (suite)

Ensuite, mon oncle Benoit avait épousé Laurence PIOL, et m’avaient donné deux cousines, Aline, d’un an mon ainée et Geneviève, dite Vivi, beaucoup plus jeune qui devait disparaitre prématurément. C’est chez mon oncle Benoit et ma tante Laurence que j’ai mes meilleurs souvenirs d’enfance. C’étaient de petits paysans qui travaillaient très bien leurs terres avec un âne qui, bien qu’ayant changé plusieurs fois, s’appelait toujours Martin. Je soupçonne maintenant avec le recul que ma mère devait être la chouchoute de son frère, car nous allions très souvent chez eux, moi surtout. Quels magnifiques souvenirs : je me revois apprenant à monter à vélo, sur celui d’Aline, ou voir dans les champs mon oncle et ma tante ramasser de pleins cageots de courgettes, tomates, aubergines ou melons, cageots que nous emmenions, avec Martin et le charreton en gare de Salon, à destination d’un nommé Dulfert, expéditeur en gare de Lyon-Perrache, après les avoir emballés dans des « Mussy », du nom du fabricant de ces petites corbeilles. Et au retour, quelle joie lorsque mon oncle me passait les guides pour revenir vers la campagne. Je le revois encore maintenant, mon oncle, avec ses grosses moustaches de poilu de 14/18, toujours chaussé de grands sabots de bois, et lorsqu’il a quitté ce monde, à ma visite sur son lit de mort, je n’ai pas pu retenir mes larmes, je l’aimais bien, mon tonton Benoit. 

Aline, elle s’est mariée avec Louis Batinich, ancien coureur cycliste et rugbyman, un gentil garçon devenu marchand de cycles et de motos. Ils travaillaient tous les deux, elle au bureau et lui à l’atelier, ils eurent deux filles, Marie-Hélène et Geneviève, et un garçon, Pascal. Malheureusement, un drame affreux a boulevversé leur vie, Geneviève a eu un accident mortel, renversée par une moto. De nombreuses années après, ils ne s’en sont pas remis, et ne s’en remettront jamais.


Ma tante Léontine s’était expatriée à … Miramas, mariée à Hilaire TOUREL, homme sage et bon, dont je me souviens, souvenir fugace, de la jovialité et de la grosse barbe rugueuse et drue. Je pense que peu après ma naissance, Léontine et son mari nous avaient recueillis, ma mère et moi pendant la fin du service militaire de mon père, au moment où elle ne devait pas être en bons termes avec le reste de la famille. Mes parents avaient alors avec eux quelques atomes crochus qui disparurent avec le temps,  mais cela ne m’a jamais trop intéressé, allez donc comprendre quelque chose aux secrets familiaux de vos parents ! Ils eurent trois enfants, Joseph, Paulette, qui disparut quelques années après son mariage, et Juliette.


Marius, lui, avait pour surnom « Gagniou ». C’est le nom d’un petit insecte haut sur pattes qui stationne sur l’eau des canaux à faible courant. J’ignore totalement le nom en français. Ce surnom proviendrait des années de guerre 14/18, lorsque mon oncle, encore enfant, travaillait à la ferme paternelle et était aussi costaud qu’un « gagniou » Il se maria, puis divorça et se remaria avec Mme Gentillon, veuve d’un collègue à lui, et finit ses jours paisible et heureux, du moins, je le pense.


Julia, l’ainée de ma mère, avec qui elle ne s’entendait pas bien, toutes deux n’ayant aucun atome crochu. Julia donc, avait été mariée à un garde-chasse d’un grand domaine en Camargue, nommé Marius Broquier. Mais je ne l’ai gu-ère approchée, sauf dans ma pluis tendre enfance et je n’en ai guère de souvenirs, elle divorça de son garde-chasse et travailla comme femme de salle à l’hôpital d’Arles.


Enfin Berthe, la cadette de la famille, la plus jolie de toutes mes tantes, avec des yeux immenses, respirant la jeunesse par tous les pores de sa peau. Je la voyais souvent, lorsque j’allais chez mon grand-père, chez qui elle vivait, à la Campagne de Bel-Air. Elle épousa un employé de la poudrerie de Saint-Chamas, je n’ai jamais connu l’histoire de leur rencontre, pour moi, c’est un mystère car elle méritait mieux. Ils eurent un fils, André, qui entra comme roulant à la SNCF, se maria et s’installa en Avignon. Le temps passant, je n’ai plus jamais entendu parler de lui.




Voilà, dans mes souvenirs confus, le survol des familles JEAN et CHAYNE, du moins de ce dont le souvenir reste dans ma mémoire.