Momon Maguy Chayne Sporting-Club Salonais Rugby Salon

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Momon et Maguy    Si loin, si proches

  

Certificat d'études

          Mes parents, ne tenant pas compte de mes gouts, décidèrent malgré moi que je continuerai à aller à l’école, je me retrouvais pour l’année 1938/1939 au cours supérieur 2ième année, en compagnie, ce qui était nouveau pour nous, de deux instituteurs, Mr Rouby, que j’avais déjà eu en petite classe, et Mr René Girard, le premier enseignait le calcul et les sciences, l’autre le français et l’italien, cette dernière matière devait me servir beaucoup plus tard ! Cette classe ne m’inspire pas beaucoup de souvenirs, c’était une classe de transition, la seule chose dont je me souvienne, c’est l’examen que l’on passa pour accéder aux classes supérieures, qui s’avéra être un échec pour moi : Il y avait quarante places disponibles, et je terminais le concours 422ième, soit deuxième de la liste supplémentaire. Je crois me souvenir que les vacances furent moins belles que l’année précédente…

Mais quelques élèves s’étant désistés, je fus repêché et entamai l’année scolaire 1939/1940 avec Mr Bordeau en classe complémentaire première année, cette fois c’était du sérieux, c’est là que je fis la connaissance de certaines matières qui allaient devenir au fil du temps mes ennemies les plus redoutables et que je ne pus jamais vaincre : Algèbre, géométrie, physique, trigonométrie etc… enfin toutes ces mathématiques qui empoisonnent la vie d’un écolier pas très doué pour ces choses-là. Mais enfin, un peu de bric, un peu de broc, beaucoup de patience, n’étant ni parmi les trop bons, ni parmi les trop mauvais, j’ai surnagé et je me suis retrouvé apte à changer de classe et à passer au cours complémentaire deuxième année.

 


En plus de cela, ce fut une année décevante pour l’histoire de notre pays, car le mois de spetembre 1939 fut celui de la déclaration de guerre avec l’Allemagne. Nos instituteurs, dont la plupart avait fait celle de 14, étaient mobilisés et au début, nous avions des remplaçant(e)s : Par exemple Mme Farenc, bonne grand-mère qui nous enseignait surtout l’art de creuser des tranchées et les recouvrir de paiper marron pour nous protéger des attaques aériennes. Il y a avait aussi Melle Charrier, la belle Roxanne, dont nous étions tous amoureux, elle nous avait tous presque envoutés,  mais à part avoir quelques pensées croustillantes, que pouvions-nous envisager avec nos 13/14 ans ? L’année scolaire se termina en queue de poisson à cause de la défaite de Mai-Juin 1940, mais enfin, contrairement à nos parents qui eux, envisageaient un avenir sombre, nous les jeunes, nous restions insouciants, car nous n’avions pas connu la guerre, ni les bombardements comme certains, notre belle région salonaise ayant été épargnée. Et le temps passa…

Ce fut en Octobre que je débutais l’année 1941/1942 en troisième année du cours complémentaire, avec deux instituteurs exemplaires, Mr lamarche et Mr Coutet, le premier en maths  et sciences, le second en français et tout le reste. Cette année-là devait être décisive, car en Juin adevait avoir lieu le Brevet Elémentaire qui sanctionnait les études secondaires. Je ne fis aucun effort, n’ayant toujours qu’un gout très modéré pour les études. Je laissais d’autant plus  flotter les rubans que j’avais commencé à jouer au rugby, commencé à sortir avec les filles, et cela ne facilitait pas le travail scolaire : Aussi, mon examen du Brevet fut un échec.

  

          Ne voulant pas continuer à l’école, au grand dam de mes parents, qui eux, n’avaient presque jamais pu y aller, je fus mis devant le fait accompli « Ou tu poursuis tes études, ou tu travailles », mais j’avais déjà choisi. Je me mis tout de suite à la recherche d’un travail, et en qualues jours, j’allais trouver mon bonheur, grâce au frère de mon « appareillé de communion », Auguste Raynaud : Son frère Louis travaillait déjà au Comptoir d’Escompte (future BNP) et il m’apprit que la Société Générale cherchait un commis, j’allais voir, c’était vrai. Un petit examen à passer, soit les quatre opérations avec beaucoup de chiffres et un problème sur le calcul des intérêts, et voilà, j’étais devenu un employé à « La Générale »,  un certain standing à 172 francs (anciens !) par semaine.

  

Momon
et son cousin Gérard

  

Momon et Laure