Momon Maguy Chayne Sporting-Club Salonais Rugby Salon

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Momon et Maguy    Si loin, si proches

 le Cours Gimon des années 30   (suite)

          

          Toujours côté gauche du cours Gimon, je citerai sans m’étendre, car je n’avais pas le droit d’y aller le garage Castellan, qui occupait l’actuel Prisunic, ensuite, le bar Louis, propriétaire Courtois, qui deviendra le Rugby bar, cher à Henri Méry, principal client de son comptoir et très bon joueur de rugby. Enfin, pour finir le cours et commencer la Place Gambetta, le café de La Gerbe d’Or, dont les propriétaires, le père, la mère et le fils Aragnol furent assassinés sauvagement par leurs pensionnaires à coups de couteau, ce qui défraya pendant longtemps l’actualité salonaise. Ce Café deviendra ensuite le Grand Café de l’Emperi.


          Et pour finir ce long périple, il y avait un atelier de bourrellerie qui s’étendait jusqu’à l’angle de la rue Lafayette et dont le nom des patrons associés était peint sur le fronton : Delon – Boudin. J’ajouterai pour l’anecdote un jeu auquel l’un d’entre eux se livrait : il prenait une ratière dans laquelle s’était enfermé un gros rat d’égout (nombreux dans cet atelier) et il versait sur lui une certaine quantité d’essence, ouvrait la porte de la ratière et mettait le feu au rat : ce dernier partait comme une fusée et allait s’effondrer complètement carbonisé. Le jeu consistait à parier sur la distance que la bestiole parcourait avant de s'effondrer et de mesurer ensuite celui qui s’en rapprochait le plus…



          



  

          Voilà terminé ce petit voyage dans la partie autorisée du Cours Gimon, que de souvenirs, de jours heureux, de jeux fantastiques se sont déroulés là dans mon enfance, avec des gens merveilleux que je revois du fond de ma mémoire, et il me semble, en les revoyant presque tous que nous avons fait partie d’une grande famille.



          J’avais commencé à vous parler de ma famille et de ma grand-mère Mannaine , mais j’ai digressé en racontant et en décrivant le Cours et ses habitants, qui à ce jour d’Octobre 1994 ont presque tous disparu. Mais cela fait partie d’une époque où tout le monde connaissait tout le monde, les magasins gardaient leurs propriétaires pendant des décennies, les gens se parlaient, discutaient du temps qu’il faisait ou qu’il ferait, il y avait des liens bien plus étroits que maintenant où bien souvent, on ne connait même pas son voisin de palier . Enfin, à chaque époque son mode de vie, et chaque jour qui passe apporte son lot de bonnes ou de mauvaise choses.

  

  

A gauche, la maison du crime

  

Le petit-Dauphiné du 23 janvier 1937

C'est à droite que ça se passe...